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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jacques Meegens Deux sopranos funambules traversant une forêt d'ornementations, un ténor au timbre velouté, une harpe délicate et deux vièles charnues cisèlent des madrigali et caccie du Trecento. Mais non, il ne s'agit pas d'un retour tardif de Mala Punica pour la suite du mytique «Hélas Avril». Sollazzo, qui fait ici son entrée dans la cour des grands, se démarque de l'ensemble de Pedro Memelsdorff par un supplément de verdeur et de théâtralité ‑ et cela à un même degré de variété. Un choix de répertoire ambitieux, pour un premier disque ? La difficulté n'effraie pas ces jeunes Bâlois. Depuis quelques années déjà, ils ne manquent pas de se distinguer dans les festivals et concours de musiques anciennes les plus prestigieux (Bruges, Ambronay, York, Cambridge ... ). Quelques incursions dans l'ars nova et l'ars subtilior français complètent leur programme de chansons moralisatrices, la plupart inédites. Des poésies savoureuses prônent de hautes valeurs morales ou déplorent les errements humains.
A Parle qui
veut, noble éloge de la loyauté, s'oppose un Perché vendecta plus
mesquin: « puisque je ne peux me faire vengeance maintenant, j'attendrai le
moment où je pourrai le faire. » Ces licences d'interprétation, qui ne cherchent qu'à insuffler la vie à ces pages d'un autre temps, reposent sur un socle de connaissances historiques solides. Les instruments ne sont pas en reste: l'harmonie ronde et pleine des vièles sublime la douceur du Basile de Solage, et les touches ornementales ajoutées à Ligiadra donna répondent aux diminutions volubiles de Hont paur (Codex Faenza). Les musiciens conduits par Anna Danilevskaia apportent une fraîcheur audacieuse à ces chansons qui, portées par leur fougue, peignent un Moyen Age vif et pittoresque. |
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