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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Philippe
Ramin C'est le premier disque en solo de ce continuiste très apprécié dans le milieu de la musique ancienne, un des rares à combiner avec talent les ingrédients du continuo historiquement informé et une créativité stimulante. Élève de Jesper Christensen puis d'Edoardo Torbianelli au pianoforte, il joue ici un instrument splendide inspiré par la facture allemande du XVIIIe siècle. La mise en forme du modeste prélude de Babell, en guise d'ouverture, contient déjà toutes les qualités de projection et de liberté dont le disque rayonne. Grisvard baigne d'une lumière italienne les courtes pièces de Handel (Air en si bémol majeur), berce du jeu de luth la Sonate en sol mineur, et déploie l'ornementation franco‑italienne, colorée des idiomes de Geminiani, avec un naturel désarmant. L'air « Lascia chio pianga » est à cet égard un tour de force: cantabile et virtuosité ne font plus qu'un dans un geste ornemental superbe, grâce à la tension subtile de l'arc harmonique. Et quel toucher, merveilleu-sement contrôlé. Excellant dans la forme ramassée de la toccata de Krieger, Grisvard défend avec aplomb l’Ouverture de Rinaldo, déjà spectaculaire chez Claudio Astronio (Dulcimer 2001). Une belle carte de visite qui reconnecte ce répertoire avec l’art de l'improvisation, dont Handel fut un champion. |
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