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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Philippe Ramin Le Concert Brisé fait appel à la dulciane et à la sacqueboute, toujours prisées à l'époque de Schmelzer, pour mettre en scène ces compositions héritières de la polyphonie instrumentale vénitienne. William Dongois a puisé dans trois sources un programme allant de la basse variée, où le cornet fait merveille (et ajoute ici de virtuoses propositions) jusqu'au faste grandiose de la sonate à cinq augmenté de la trompette naturelle de Jean‑François Madeuf. Le degré d'inventivité et l'aisance discursive qui font de chaque album du Concert Brisé une fête des sens sont bien au rendez‑vous, mais affectés par le phrasé et l'intonation de la trompette en désaccord avec ceux de ses partenaires, notamment violon et dulciane. Toujours sur le fil du soutien et de la justesse, ladite trompette met ses acolytes dans une position délicate ‑ la limite de la recherche d'historicité dans la pratique de l'instrument semble atteinte. La cohérence des sonates à trois et à cinq s'en ressent, d'autant que la prise de son ne favorise pas la fusion des protagonistes. Alice Julien‑Laferrière retrouve ses couleurs dans la délicieuse sonate avec cornet, et davantage encore dans la cinquième sonate pour violon, où son habituelle expressivité s'épanouit sans contrainte. Mais, une fois de plus, l'instrument capté de près manque d'espace et de rayonnement. Pour ces raisons liées à la réalisation technique et à l'esthétique de la captation sonore, il devient difficile d'apprécier le projet de William Dongois et de son collectif. |
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