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Classica # 188 (12/2016 - 01/2017)
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Decca 430896



Code-barres / Barcode : 0028948308965

Appréciation d'ensemble:

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Analyste:  Jérémie Bigorie

Visage poupin, sourire figé et béret basque de guingois sur le chef, Lucie Horsch fait donc son entrée au disque sous la prestigieuse bannière Decca. Particulièrement bien mis en valeur par la prise de son ­ l'on sait les problèmes de déséquilibre dont la flûte à bec peut souffrir face à un ensemble instrumental -, son jeu aérien n'a rien à envier à celui de ses aînés en terme de virtuosité : dès l'Allegro du Concerto « Per Flautino » RV 443, sa vélocité donne à entendre la polyphonie cachée derrière la ligne monodique en distinguant la voix principale de son ornementation. Son intonation et son legato parfaits confèrent un cantabile difficile à obtenir avec un tel instrument. Les arrangements proposés peinent à convaincre artistiquement, à l'exception du Printemps extrait des Quatre Saisons, arrangé pour flûte seule par un certain Jean-Jacques Rousseau : le célèbre Andante du Concerto pour deux mandolines RV 532 perd de sa saveur ainsi adapté pour flûte et violoncelle. Et le « Cum dederit » du Nisi Dominus RV 608, en dépit de la touchante fébrilité du son, ne peut se substituer à l'incarnation vocale d'une mezzo-soprano ou d'un contre-ténor. « Vedrò con mio diletto », extrait de l'opéra Il Giustino RV 717 ne convainc pas davantage. Mais le plus décevant reste l'accompagnement proposé par les Amsterdam Vivaldi Players : on se croirait projeté quelques années en arrière lorsqu'on jouait Vivaldi à la manière d'un classique viennois au lieu d'un baroque italien. Pour le théâtre, l'inventivité des diminutions, la complicité dans la relance motivique, la variété des phrasés, d'autres références s'imposent sans peine. A la verdeur jubilatoire d'Il Giardino Armonico et Giovanni Antonini (Teldec), on préfère sur la durée le délicat sfumato avec lequel I Barocchisti et Diego Fasolis enrobent Maurice Steger (Harmonia Mundi).

 


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