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Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Guillaume
Bunel
Des quatre volumes de Ludi musici,
publiés entre 1621 et 1627 par Samuel Scheidt, seul le premier a été
préservé en intégralité. Probablement composé comme musique de
divertissement alors que le compositeur était maître de chapelle de la cour
de Halle, ce recueil contient un assortiment de danses, pavanes, gaillardes,
allemandes et courantes, et de canzoni, conçues pour quatre ou cinq
instruments et basse continue : ces trente-deux pièces instrumentales se
destinent en priorité aux violes de gambe mais certaines pièces permettent,
ou requièrent, l'emploi d'autres instruments, notamment de cornets.
L'ensemble l'Achéron en propose une intéressante sélection qui reflète la
richesse du recueil comme son étonnante diversité de caractères et
d'influences. Le style italien des canzoni, inspirées de modèles vocaux
profanes, contraste ainsi avec le style des mouvements de danse, tout
particulièrement les pavanes, qui rappellent souvent le style anglais de
musique pour consort, celle de John Dowland ou de Peter Philips,
contemporains de Scheidt. L'écriture de Scheidt multiplie les jeux imitatifs
entre les parties, notamment dans les canzoni, ainsi que les contrastes avec
d'autres sections homorythmiques. Ce qui confère à ces oeuvres un caractère
ludique, très justement rendu par les instrumentistes de l'Achéron. On
appréciera également la précision et la clarté de l'articulation, qui
souligne efficacement les rythmes caractéristiques des et leur confèrent une
grande vigueur. Très justement dosés, les appuis évitent l'écueil d'une trop
grande lourdeur, et donnent aux danses une énergie contenue. | |
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