Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Appréciation d'ensemble:  |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
|
Analyste: Guillaume
Bunel Compilé entre c.1264 et 1284 à la cour d'Alphonse X, roi de Léon et de Castille, le corpus des Cantigas de Santa Maria constitue un ensemble considérable de chants de dévotion monodiques en langue vernaculaire, dédiés à la Vierge Marie. La notation rythmique relativement précise de ces chants dans plusieurs de leurs sources, ainsi que les nombreuses miniatures représentant des instrumentistes au sein de l'un des deux manuscrits de l'Escorial expliquent notamment l'intérêt porté à ce recueil par les ensembles de musique médiévale. Le recueil a ainsi été enregistré par les ensembles Gilles Binchois (Naïve, 2005), ou Antequera (Alpha, 2001), entre autres. Sans aucun doute, les ajouts d'instruments proposés par Hana Blažíková (harpes, psaltérion, percussions) apparaissent donc historiquement recevables. Toutefois, leur emploi donne lieu, comme, hélas, si souvent, à des élaborations extrêmement raffinées autour des mélodies. De longues introductions improvisées, emplies de subtils effets de ralentis, des accompagnements délicats et polyrythmiques, dont le but ne semble être que de dissimuler la mélodie elle-même : une sorte de cache misère, en somme. On ne saurait nier le talent et l'invention d'Hana Blažíková et des musiciens qui l'accompagnent, mais suppose-t-on les auditeurs incapables d'écouter une mélodie seule, sans surcharger celle-ci de maniérismes vocaux, sans l'enrober d'un tissu instrumental chatoyant ? Malheureusement, il semble que ce genre de reconstruction fantasmée, dont l'esprit pourtant si loin de celui de la dévotion médiévale, tende presque à devenir un genre musical de plus en plus répandu chez les ensembles de musique médiévale. | |
|
|
|
|
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD |
|
