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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Guillaume
Bunel Si l'abondance des sources qui transmettent l'oeuvre d'Heinrich Isaac, ainsi que le prestige des employeurs de ce dernier, la famille Médicis, puis l'empereur Maximilien Ier, en particulier, attestent de la notoriété du compositeur autour de 1500, sa musique est aujourd'hui relativement délaissée, au profit de celle de certains de ses contemporains, Josquin en tête. La parution de cet enregistrement, presque exclusivement constitué d'oeuvres inédites, contribue donc à combler un important vide discogra-phique.
Publiée en 1506, la Missa
Misericordias domini emprunterait son matériau musical à un contrafactum
latin d'une frottole italienne anonyme. Selon des recherches récentes, qui
ont servi de base à cet enregistrement, ce réemploi d'une composition
profane à des fins dévotionnelles, ainsi que le style de cette messe, qui
privilégie la déclamation homorythmique, permettraient d’imaginer cette
messe dans l'environnement des confraternités florentines du début du XVIe
siècle. Plus particulièrement celle de Santa Barbara, dont Isaac serait
devenu membre en 1502. Comme de coutume, Cantica Symphonia soutient les voix
par quelques instruments, en particulier dans les motets mariaux qui
complètent le programme. En différenciant certaines des parties, les choix
d'instrumen-tation mettent en lumière la structure de la polyphonie, mettant
souvent en jeu des superpositions complexes, et clarifient l'écoute.
N'employer qu'une unique paire de micros pour capter tout l'ensemble
s’accorde très bien à la simplicité d'écriture de la messe. | |
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