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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Jérémie
Bigorie Dans les opéras de Haendel, le combat auquel se livrent les personnages est avant tout celui des coeurs. Partenope ne fait pas exception, à cette nuance près que c’est ici le sexe faible qui mène le jeu. Dans le rôle-titre, Karina Gauvin captive l’oreille à chacune de ses interventions. La virtuosité disparaît sous l’élégance d’un art du chant souverain où se devinent les oeillades Frémissante, parfois à fleur de timbre, la chanteuse canadienne compose un bouleversant portrait de femme : la Maréchale du Chevalier à la rose perce déjà sous la tunique de la Reine de Naples. Parmi ses trois prétendants figure le timide Armindo incarné par la si musicienne Emöke Barath dont la voix s’enchâsse à merveille dans l’orfèvrerie du tissu musical. S’il n’évite pas toujours l’alanguissement dans son désarroi et des inflexions à la limite de la préciosité, l’Arsace de Philippe Jaroussky s’impose sans peine face à l’Emilio un peu fatigué de John Mark Ainsley. Reste le rôle de Rosmira écrit pour une vraie mezzo-soprano colorature. Teresa Iervolino donne au début le sentiment de s’économiser.
Aussi l’air « Io seguo sol
fiero », qui devrait clôturer le premier acte par un feu d’artifice
vocal, manque-t-il de panache, mais le personnage gagne en épaisseur
psychologique sur la durée. Il faut enfin saluer la direction de Riccardo
Minasi : tour à tour sensible et volontaire, elle compense l’absence du jeu
d’acteurs sans doute à l’origine de la rareté de l’oeuvre, non exempte de
longueurs , au disque. Après l’enregistrement fondateur de Sigiswald Kuijken
(DHM) et la demi-réussite de Christian Curnyn (Chaconne), cette version
s’impose, en dépit de légères réserves, comme la nouvelle référence. | |
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