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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Ivan A. Alexandre Aussitôt après L’Art de la fugue (cf no 592), Sit Fast s'est attaqué à un autre Everest du contrepoint, cette fois expressément destiné au consort de violes: les treize Fantazias (et demie, une quatorzième restant inachevée) et deux ln nomines écrits par le jeune Purcell en 1680 sous les auspices des vieux maîtres « élisabéthains ». Chaque fantaisie semble une miniature à trois, quatre ou cinq voix, agitée de mouvements contraires (slow, brisk ... ) mais taillée dans le marbre sévère de la forme. Sonates au berceau, ode à Byrd et Gibbons, constructions mentales, drames secrets: chacun trouvera ce qu'il apportera. Le groupe d’Atsushi Sakaï voit plutôt l'épilogue abstrait d'un art raffiné, sans surprise, sans contemplation excessive non plus, en équilibre sur la ligne imperceptible qui sépare la clarté de la froideur. Le slow final de la Fantazia no 2 ne nous étonne pas, mais joue du contraste avec une rare exactitude. Paisibles, les dissonances de la Fantazia no 5 ne traduisent aucun affect: c'est d'harmonie et de contrepoint qu'il est question. Même pudeur lorsque surgissent le slow « funèbre » en fa mineur de la no 6 ou celui, modulant, de la no 9.
Le soin apporté au jeu d'ensemble et à la sonorité lunaire d’Atsushi Sakaï qui tient lui‑même le dessus de viole ne se retrouve pas toujours dans l'édition. Quelques coquilles et une erreur de plage font toutefois de maigres nuages sur un paysage si lumineux.
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