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Appréciation d'ensemble:  |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
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Analyste: Philippe
Venturini Des jambes en l’air pour des Indes galantes: la photo de couverture propose un raccourci saisissant mais trompeur. Si ce triomphe des plaisirs de l’amour sur ceux de la guerre s’illustre dans le prologue par une joyeuse compagnie en tenue d’Adam et Ève, la victoire laisse un goût amer. En transposant ce tour du monde sentimental du XVIIIeau XXIe siècle, Laura Scozzi a fait bien plus que rapprocher l’oeuvre du quotidien des spectateurs. Bien sûr, Rameau et son librettiste Fuzelier ne pouvaient imaginer le tourisme de masse et le drame des clandestins en Turquie (Le Turc généreux), les narco-trafiquants en Amérique du Sud (Les Incas du Pérou), les conditions de la femme au Moyen-Orient (Les Fleurs) ou la déforestation et la pollution (Les Sauvages). Mais le livret, moins bêta qu’on veut bien le répéter, est marqué par son époque, celle du doute et de la remise en cause des absolus (relire Paul Hazard). La conquête, fût-elle amoureuse, des Indes ne s’obtient pas sans dommages. Si cette lecture voltairienne de Fuzelier se révèle d’une pénétrante acuité, sa réalisation scénique se perd parfois dans des actions secondaires menées par un trio de touristes agités et pas toujours drôles. L’équipe réunie se montre homogène malgré un choeur fragile. S’y distinguent cependant les interprétations sensibles et voluptueuses d’Amel Brahim-Djelloul, de Thomas Dolié et Anders Dahlin. Christophe Rousset s’accorde au rythme du spectacle et n’oublie pas que pour aborder le « plus éloigné rivage » | |
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