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Appréciation d'ensemble / Overall evaluation : | |
Analyste: Bertrand Dermoncourt À la lecture de l’affiche, on se dit : « Ça y est, on la tient, la grande version du Stabat Mater ! » Deux jeunes chanteurs aux voix angéliques, un orchestre probe, un chef spécialiste de Pergolèse qui n’a raté quasiment aucun de ses disques, une équipe d’enregistrement aguerrie (la RSI), des compléments rares et intéressants (Laudate pueri pour deux voix solo et choeur; Confitebor pour soprano et choeur). . . Tout était réuni et pourtant, quelque chose ne fonctionne pas vraiment. Est-ce cette direction droite, peu théâtrale, qui peine à surprendre les affects et à éveiller l’émotion ? Le continuo par trop effacé ? Un certain manque de contrastes expressifs ? Est-ce la voix blanche de Julia Lezhneva, qui irrite plus d’une fois l’auditeur de bonne volonté par ses trilles systématiques ? La soprano papillonne et semble planer au-essus du texte, comme dans le Vidit suum dulcem natum, bien peu éloquent. Reste la star Jaroussky, fidèle à elle-même, c’est-à-dire en grande beauté vocale, mais hésitant, à l’instar de Fasolis, entre l’église et l’opéra. Notre écoute en aveugle avait distingué, dans le n° 63 de Classica, deux versions très complémentaires du Stabat Mater de Giovanni Battista Pergolesi avec soprano et mezzo : celle, doloriste, de Rinaldo Alessandrini (Naïve) et celle, très chantante, de Bernard Labadie (Dorian). Les amateurs de contre-ténor pouvaient se tourner vers Christophe Rousset (Decca, avec Barbara Bonney et Andreas Scholl). C’était en 2004. Depuis, rien n’a changé.
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