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Jean-Luc Macia Trois Suites dites de
Darmstadt, où ont été conservés les manuscrits, déjà enregistrées, l’une ou
l’autre par Harnoncourt, Pinnock, les Freiburger ou Il Fondamento. Elles
sont typiques de l’invention télémanienne en nous abreuvant d’Harlequinade,
Réjouissance, Hornpipe, Canarie et autre Passepied sans oublier de virulents
Combattans. A ces pittoresques Concerts, l’orchestre Zefiro apporte sa
griffe en nous rappelant qu’il est à l’origine un ensemble d’instruments à
vents. Les cordes se font discrètes, limpides faire-valoir pour des hautbois
en vedette : ici étincelants de verve, de panache et, mélancoliques à
souhait dans la Plainte de l’Ouverture en si bémol majeur. Il faut féliciter
Alfredo Bernardini, Paolo Grazzi et Emiliano Rodolfi pour leur éclatante
démonstration, ainsi que le bassoniste Alberto Grazzi. Ils projettent une
lumière méditerranéenne sur une musique cosmopolite en raffinant phrasés,
articulations, mobilité. Avec un quintette de cordes solistes, tout aussi
galvanisé, le rendu sonore est d’une transparence et d’une alacrité qui
ennoblissent les partitions de Telemann. De plus, les Zefiro structurent
avec une rare liberté agogique (aucune raideur dans les parties pointées)
les Ouvertures proprement dites, tripartites bien sûr. |
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