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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Paul de Louit Aux premières notes de la deuxième Suite anglaise sous les doigts de la lauréate 2010 du Concours Chopin de Varsovie, on est saisi par cette virtuosité affirmative qui se passe de pédale, ce son qui ne répugne pas à une certaine brutalité. L’énergie d'une Martha Argerich (DG), sans la sécheresse ni la rapidité étincelante mais parfois précipitée. Ce côté rentre‑dedans sera la marque de tous les mouvements rapides de Yulianna Avdeeva: courantes, gigues, fugato de l'Ouverture BWV 831. il s'opposera au velouté « doucement baigné de pédale », comme eût dit Poulenc, des mouvements lents (allemandes comprises). Un Bach bifrons chez qui un principe viril, avec son martellato qu'on osera qualifier de couillu, s'exprimerait en alternance avec un principe féminin tout de douceurs, de courbes, et de rondeurs un peu mollassonnes. Lieu commun de la musique occidentale: on n’en blâmera pas la pianiste. D'autant que la gamme du jeu est vaste, le son généreux, le fini technique royal. On n'y regrettera pas la finesse d'un Neuburger (en public à Tokyo, Mirare) : après tout, n'est-ce pas la liberté de l'interprète que de préférer la plénitude au ciselé, l’orgue au violon ? Mais il nous manque le rebond des danses: car, même stylisées, les mouvements des Suites sont bel et bien des danses. Mais il nous manque l'éloquence parfois déclamatoire d'un Perahia (Sony) : car Bach n'est jamais sans rhétorique, surtout dans une toccata ici dénuée de toute veine improvisatoire. Mais il nous manque le dialogue polyphonique: car le discours même spirituel chez Bach est souvent un sermon ‑ c'est‑à‑dire au sens étymologique, une conversation. Mais il nous manque surtout l'inventivité qu'y pouvait déployer un Pogorelich (DG) : car le Bach de Yulianna Avdeeva, avec toutes ses qualités roboratives, est terriblement attendu. |
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