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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Philippe Ramin Le Vertigo réunit quelques figures familières de la jeune scène baroque, notamment Alice Julien‑Laferrière et Mathilde Malle (Duo des Coloquintes), Thibaut Roussel déjà entendu chez Raphaël Pichon et au sein de L'Escadron Volant de la Reine, ou encore Aurélien Delage, qui mène une double carrière de claveciniste et de flûtiste ‑ il glanait un Diapason d'or il y a quelques mois pour un album Couperin (cf. no 654). Son « Jardin des délices » entend saisir l'esprit et la lettre d'un concert à la cour ou dans quelque salon bourgeois, fait de cantates et de Suites instrumentales, introduit par un prélude non mesuré et librement mêlé de mouvements de sonates. L’effectif permet d'intéressantes combinaisons aux reprises ‑ flûte et violon à l'unisson, opposition cordes et vent avec continuo divisé. Le programme se prête ainsi à une mise en scène colorée.
L’album nous révèle Adam, étonnante cantate d'Elisabeth Jacquet de La Guerre, où le génie de Rameau semble déjà présent (« Cache‑toy malheureux rebelle »). Eugénie Lefebvre l'habite en fine diseuse et lui prête un timbre prenant. L‘écrin instrumental, impeccablement équilibré, s'appuie sur un continuo inspiré, où l'on appréciera les beaux chassés‑croisés du théorbe et du clavecin.
La Suite de De
Visée obéit encore plus largement à cet art de la transcription, l'écriture en
trio se prêtant aussi bien au solo de théorbe (remarquable prestation de
Thibault Roussel) qu'à l'amplification à sept. Ce « Jardin des délices »
tient ses promesses. |
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