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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Philippe Ramin Le premier disque du Caravansérail visite Londres sous Charles II, ami de la France et de ses arts. Les « vingt‑quatre violons » lui avaient inspiré une formation similaire, et l'installation de Louis Grabu, maître de la musique du roi en 1666, provoquera quelques grincements de dents dans la communauté musicale anglaise. Mais Charles Il invita également Giovanni Battista Draghi, dans l'espoir de faire fleurir le style italien. Le programme quadrille soigneusement ce paysage où la grande tradition polyphonique héritée des Tye et autres Gibbons n'a pas laissé du jour au lendemain la place à la danse, aux airs légers et aux machines de théâtre. Les airs de Draghi et de Grabu affichent très nettement les tendances modernes: greffer les figures obligées de la tragédie lyrique et de l'air italien sur le cadre mélodique anglais. Rachel Redmond, jeune chanteuse d'origine écossaise rompue aux figures de style du baroque, apporte un chic et une présence incontestable au genre dramatique, tout en négociant avec brio les traits de I see, she flies me de Purcell. Le timbre est Infiniment séduisant, si constamment, séduisant que l'on regrette parfois dans l'élégie (O Solitude, Adieu to the Pleasures, See, even Night herself) un éclairage dénué d'ambiguïté, sentiment renforcé par un traitement ornemental et rythmique standardisés, qui lisse la saveur des intervalles expressifs. À cet égard, on pourra préférer l'approche actuelle d'une Ruby Hughes, la sensibilité d'une Jennifer Smith il y a plus de trente ans (« See the Night ») ou les fabuleuses re‑créations d'une Rosemary Standley. La restitution instrumentale s'inscrit dans un cadre stylistique bien délimité. Les parties intermédiaires chantent jusque dans les savoureux hornpipes, on sent que le chef laisse la bride souple aux volontés individuelles tout en réussissant à les réunir dans un son d'ensemble large et d'une cohérence rythmique souveraine. |
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