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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Luca Dupont-Spirio Londres vit encore sous la reine Anne, le futur King's Theatre de Haymarket s'appelle Queen's Theatre, et la guerre de Succession d'Espagne s'apaise. C'est dans ce contexte que Handel dédie au duc d’Aumont, nouvel ambassadeur français et messager de concorde, ce drame mis en vers par Giacomo Rossi auteur de Rinaldo. Seul un registre évoque une représentation le 2 juin 1713, la chronique restant muette entre Teseo (janvier précédent) et Amadigi (1715). Dans « le pire livret mis en musique par Handel » (dixit Winton Dean), Lucio Silla, tyran romain dont les vices intéresseront le jeune Mozart, poursuit les courtisanes et persécute leurs amants. L’opinion anglaise pouvait y voir la caricature du duc de Marlborough, l'ambassadeur celle de Louis XIV. La musique, meilleure que l'histoire, demeure inégale ‑ ses meilleurs morceaux seront repris dans des ouvrages ultérieurs, notamment Amadigi. L’attrait d'un retour à Silla aurait donc dû tenir à la réalisation, après une première gravure signée Denys Darlow, d'intérêt documentaire (Somm 2000, avec James Bowman dans le rôle‑titre, cf. no 482). Or, ce ne sont pas les voix abîmées ou à contre-emploi réunies par Fabio Biondi qui enrichiront la discographie. On a du mal à comprendre où se situe vraiment celle de la contralto Sonia Prina, entre des graves délavés et des aigus à la peine, alors que l'intonation flanche et que l'articulation des vocalises confine à l'amateurisme (« La vendetta è un cibo al cor »). Malgré une technique autrement aguerrie, Vivica Genaux ne peut cacher ce que son timbre a perdu en chair et en rondeur, son émission en soutien. Martina Belli et Francesca Lombardi Mazzulli enflent chaque syllabe, découpant avec le texte la ligne mélodique. Seule se distingue Sunhae lm, placide mais égale dans la clarté. Faut‑il préciser que disparaît, dans ces conditions, toute nuance dramatique ou de caractère. Même Biondi, pourtant maître en matière de dynamique, ne pousse pas son orchestre à plus de finesse. Si la pudeur de Darlow n’imprimait pas d’élan particulier à cette œuvre de transition, du moins laissait-elle savourer ses belles pages, qu’on peine ici à retrouver. |
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