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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jean‑Philippe Grosperrin Les trois oeuvres pour voix et continuo par lesquelles se clôt le programme illustrent magistralement ce propos : profondeur poétique de la Lamentation pour le mercredi saint de Stradella, mobilité des affects dans le motet splendide de Torelli pour le vendredi saint (Lumi dolenti lurni), plasticité du discours et mystère contemplatif devant le saint sacrement dans la cantate O spiritus angelici de Giovanni Battista Brevi, vraie révélation. L’alto sensible, éloquent, de Delphine Galou y excelle, son sens des climats égalant son élégance mobile et une acuité rhétorique partagée avec Ottavio Dantone. Il arrive pourtant à ce chant de manquer d'assise et de plénitude sonore. La disproportion entre la véhémence des instruments dans « Agitata infido flatu » et une voix somme toute fragile (le timbre trahit des fléchissements) a quelque chose de décevant. Et si on admire l'unité du discours avec un orchestre parfait d'allure dans le Porpora, et partout l'imagination réglée qui préside à l'ornementation des da capo, les clairs‑obscurs du texte appelleraient sans doute un jeu plus solide des coloris. En dépit de ces limites, l'air majestueux et ondoyant de la Judith de Jommelli (on aimerait entendre l'intégralité de cette Betulia liberata) est plus favorable à une artiste qu possède indéniablement l'intelligence de la phrase, et une poésie qui lui est propre. Un beau disque, aussi éclairant qu'attachant, et qui honore ses concepteurs. |
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