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Analyste:
Pascal Gresset
L'interprétation des concertos pour flûte de Carl Philipp Emanuel Bach relève
de la plongée dans un monde en éruption. Tensions et dynamiques s'y affrontent
en exigeant des interprètes une virtuosité et une articulation de premier ordre,
sans lesquelles nulle limite ne saurait être repoussée. C'est précisément cela
ce que demande le compositeur, loin du bon usage musical de la Cour de Frédéric
II dans laquelle il officie et pressent les bouleversements musicaux romantiques
qui s'annoncent. Les grands solistes ne s'y sont pas trompés et y ont trouvé un
terrain de choix pour laisser libre cours à leur talent et déployer une large
palette de savoir-faire qui relève aussi bien de la vélocité débridée et de
l'articulation la plus pure que de l'art des coloris et des plans sonores. Leurs
versions sont des plus diverses, du jeu classique animé par une pensée
visionnaire d'Aurèle Nicolet (Philips, 1977) à la somptueuse version dite
historiquement informée d'Alexis Kossenko à la flûte baroque (Alpha, 2005), tout
aussi visionnaire et s'affirmant comme l'une des plus marquantes, sans oublier
les versions de Patrick Gallois, personnelle et attachante (Naxos 2002), de
Jean-Pierre Rampal (Fontana), James Galway (RCA), Raffaele Trevisani (Delos) ou
de Konrad Hünteler à la flûte baroque (Erato). Emmanuel Pahud et Trevor Pinock
se confrontent à ces pages après avoir laissé chez EMI de mémorables sonates de
Johann Sebastian Bach et « Musiques à la cour de Frédéric II » (CHOC de
Classica n° 139) dans lesquelles ils mêlent habilement les jeux moderne et
baroque. Ils n'hésitent pas à mettre ici, selon leur expression, « les mains
dans le cambouis » au profit d'une interprétation incarnée magistrale.
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