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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Xavier Bisaro Les chantres de Notre‑Dame évoquent successivement le règne de saint Louis, son départ pour la croisade, son décès et, finalement, le culte dont il fut l'objet juste après sa mort. Au didactisme du projet répondent les ingrédients habituels d'une évocation sonore du Moyen Age: de la polyphonie, du plain‑chant, des chansons et de la musique instrumentale, sans oublier l'incontournable narrateur en français « à l'ancienne », bienne sure. Pris dans son ensemble, le programme semble flotter entre restitution et bande‑son d'un film imaginaire, sans avoir les moyens suffisants pour réaliser pleinement l'une ou l'autre de ces options. Tant qu'à jouer la carte du paysage sonore, pourquoi ne pas avoir différencié les acoustiques et bruité les transitions, par exemple ?
Côté grégorien,
l'approche est aussi soignée qu'engagée malgré l'uniformité de l'allure et
quelques détails (aucune doxologie, rythmique élastique des proses). Les
polyphonies convainquent plus facilement, entre la solennité de l'organum
Benedicamus Domino et l'intimité des conduits, menés avec une souplesse
quasi improvisée. Quant aux chansons, présentées sous de séduisants atours
instrumentaux, elles forment un panorama complet de la lyrique du XIIIe siècle,
depuis les doux sentiments de l'amour courtois jusqu'au récit vigoureux des
croisades. Non sans paradoxe, c'est dans ce dernier répertoire que réside
l'intérêt essentiel d'un disque appliqué, ambitieux et incomplètement abouti.
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