Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Appréciation d'ensemble:
 |
Outil de traduction (Très approximatif) |
|
Analyste:
Roger‑Claude Travers Le titre « Vivaldi in a Mirror » se rapporte à une thématique jadis prospectée par I Musici et, il y a vingt ans déjà par Il Giardino Armonico: réunir des concertos groupant les instruments à archet par paires. Les Sonatori ne dérogent pas à leurs habitudes, ils mordent dans la pâte orchestrale avec une volonté dramatique colorée et sensuelle, revendiquent une dynamique pointue sans trop peaufiner la ligne de chaque instrument dans une marche naturelle. Quel contraste avec la lisibilité analytique du Giardino Armonico ! qui favorisaient, eux, une découpe parfaite des phrasés, de très belles sonorités et une élégance nonchalante, soulignant tout chevauchement, en une lecture spatiale très éclatée discriminant les solistes. Comparez leurs RV 561 et RV 564 respectifs ! Les tempos vigoureux du RV 575, avec l'assise rythmique d'une basse de clavier scandée et ses solistes très vifs, sont aux antipodes de la molle version Parrot (Emi, 1988), dont l'idée principale était de dissocier spatialement les instruments non par paires (deux violons face à deux violoncelles) mais en deux groupes de violon plus violoncelle, atténuant hélas l'effet de miroir. Par une dynamique entraînante et joyeuse, les Sonatori y approchent la référence de La Serenissima (Avie, 2003) mais laissent une impression mitigée dans le RV552, où seul Biondi osa éloigner vraiment le violon en écho à distance de l'orchestre (Virgin, 1999). Les deux transcriptions suscitent davantage la curiosité. Le RV 554a était inédit à ce jour dans cette version pour violons et violoncelles : ses couleurs apparaissent moins naturelles que dans la version primitive, pour orgue, violon et hautbois.
L’interprétation
tonique de La tempesta di mare RV570, avec trois violons et un
violoncelle solistes, sauve cette adaptation audacieuse et un peu bizarre sans
en masquer l'artifice. Un goût d'inachevé. |
|
