Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Philippe Ramin Comme, le souligne Rinaldo Alessandrini, la plupart des pages présentes sur ce disque se font rares au concert. D'une part on considère plus ou moins tacitement qu'il s'agit plutôt de compositions pédagogiques (fugues orphelines, préludes concis), de l'autre un bon nombre a été retravaillé et développé pour les grands recueils, notamment Le Clavier bien tempéré. A partir de ce matériau hétérogène disséminé dans le Klavierbüchlein pour Wilhelm Friedman et le manuscrit de Menpell‑Prenner, le claveciniste a reconstitué des couples de préludes et fugues, avec goût et discernement. Dans certains cas il a complété un texte incomplet (Fugue BVW 856).
L’attention particulière à diversifier le caractère des préludes (extrême délicatesse du BVW 943, jeu de nasard dans le BVW 999) et assumer pleinement le style « fantastique » du BVVV 923 procure une indiscutable variété, curieusement associée à un sentiment de grande froideur. En s'éloignant à la fois d'une esthétique du divertissement et du contrepoint expressif (thèmes de fugue tracés au cordeau), Alessandrini s'appuie surtout sur la tonicité du détail. Le discours purement instrumental est animé par une infinité d'impulsions mais singulièrement dépourvu d'émotion. Pour un voyage plus aventureux, on pourra se tourner vers l'intégrale de Robert Hill, dans le monument Bach,paru chez Hänssler.
|
|
|
|
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD |