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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Luca
Dupont-Spirio Difficile de ne pas comparer cette anthologie Cavalli avec celle de la Cappella Mediterranea, récemment célébrée dans ces pages (voir Classica n°177). Alors que Leonardo García-Alarcón explorait sur deux disques tout l’oeuvre lyrique de Francesco Cavalli, à grand renfort de raretés et d’inédits, voici la démarche inverse. Ces seize plages ne retiennent que six des vingt-sept opéras, déjà célèbres pour la plupart, enregistrés ou présentés sur scène : Giasone, Calisto, Didone, Rosinda, Eliogabalo et Artemisia. Alors que des artistes s’efforcent de faire connaître Cavalli par des partitions méconnues et des productions ambitieuses, Christina Pluhar cède à la facilité de l’anthologie des pages fameuses. Nul doute cependant que ce programme, réduit à l’essentiel et porté par l’aura de la théorbiste autrichienne, contribuera à promouvoir un musicien de génie. Tant qu’on ne demande pas ce que font un psaltérion à l’opéra ou un cornet dans la forêt de Calisto, force est de reconnaître à L’Arpeggiata la volupté de ses timbres et la créativité enivrante de ses ornements. Le tout ne manque pas de tenue rythmique ; seule menace la monochromie, chez des musiciens qui semblent aimer s’écouter. Si Hana Blažíková se complaît un peu trop dans son timbre rayonnant, Nuria Rial ménage avec brio la tendresse ardente de « Piante Ombrose » et les aspérités de « L’Alma fiacca svanì ».
En complément du disque, un DVD
fêtant les quinze ans de L’Arpeggiata séduira les plus frileux : l’ensemble
livre le meilleur de lui-même au fil des passacailles, chaconnes,
tarentelles et autres pages de crossover, réunissant des partenaires de
grand luxe dans des numéros souvent ébouriffants : voyez Philippe Jaroussky
courir essoufflé derrière les syllabes d’«El Currucha» ! | |
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