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Classica # 177 (11/2015)
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Decca 4786766 



Code-barres / Barcode : 0028947867661

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Jérémie Bigorie

Il s’agit ici du jeune Haendel qui, en vertu des influences transalpines fraîchement subies, cisèle des airs d’une séduction vocale immédiate. Julia Lezhneva a porté son dévolu sur des personnages et des allégories au caractère à la fois tendre et vaillant. On comprend d’autant moins son choix d’y adjoindre « Pensieri, voi mi tormentate », la méditation anxieuse d’Agrippine dont seule une tragédienne soucieuse des arrière-plans psychologiques peut porter l’alliance de récitatifs et d’ariosos à incandescence. On reste de même moins conquis par les motets latins (Salve Regina et l’extrait du Dixit Dominus) où la chanteuse joue trop à l’âme innocente touchée par la grâce, sans que sa fabuleuse technique ne soit mise en cause. Technique dont on avait déjà vanté les mérites dans son précédent album « Alleluia » : légèreté des coloratures, aigus étincelants, solide assise des graves, et surtout cette plasticité de la ligne stupéfiante de la part d’un corps aussi juvénile.

« Per dar pregio » ne manque pas de produire l’effet escompté avec ce mi aigu tenu dans un seul souffle sur pas moins de six mesures. Les cinq airs, partagés entre le Plaisir et la Beauté, tirés d’Il Trionfo del Tempo e del Disingnato correspondent exactement à son tempérament. L’effusion des vocalises, pour parfaite qu’elle soit, ne perd jamais de vue la conduite des phrasés et la musicalité des mots.

On ne reprochera pas à Il Giordano Armonico de se croire un peu trop en territoire vivaldien tant le Haendel italien s’acclimate aisément de ce jeu virtuose et jamais à court d’imagination instrumentale.

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