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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Guillaume
Bunel Réalisé en public lors de l'ouverture du festival Laus Polyphoniae d'Anvers, cet enregistrement est dédié à des oeuvres copiées au sein des manuscrits issus de l'atelier de Petrus Alamire. Sous ce pseudonyme se cache l'un des plus importants copistes de musique des premières décennies du XVIe siècle, responsable d'un vaste scriptorium, possiblement lié à la cour de Marguerite d'Autriche et de Philippe le Beau. Occasionnellement chargé d'autres responsabilités (il fut messager, informateur, mais également espion au service de l'Angleterre), Alamire fut responsable de la compilation de certains des plus somptueux manuscrits musicaux des années 1500-1530. Le programme de ce disque, pour le moins surprenant, présente les deux mouvements finaux de six messes tirées de ces recueils : soit une succession de Sanctus et d'Agnus Dei. Un choix qui, dans une écoute linéaire, pourrait induire une certaine lassitude. Mais qui révèle aussi de manière lumineuse la diversité des styles, des effectifs, des techniques convoqués par les compositeurs. Actifs autour de 1500, ces derniers sont pour la plupart peu connus aujourd'hui : tels Johannes Sticheler, ou Mathurin Forestier. Ils figuraient pourtant parmi les plus grands musiciens du temps, comme en témoignent les oeuvres somptueuses réunies sur ce disque. En opposant les climats du Sanctus et de l'Agnus Dei, Paul van Nevel souligne la signification des moments liturgiques marqués par ces épisodes : le premier sonne comme une acclamation, le second semble plus recueilli et plus doux. La réalisation, d'une extrême rigueur, semble alors atteindre un degré d’intensité supérieur. | |
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