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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Ivan A. Alexandre Enregistré sur le vif à Munich par un choeur bavarois et un orchestre flamand, ce nouvel album n'en perpétue pas moins la tradition anglaise des Messie lumineux, agiles et directs illustrée par Paul McCreesh, Stephen Layton ou Harry Christophers. D'un plateau parfaitement anglophone (jusqu'à certaines prononciations archaïques comme ce savoureux « béhold » de la deuxième partie), se distingue le ténor australien Steve Davislim, éloquent, virtuose, centré dans le médium‑grave ‑ un Samson, un Belshazzar en puissance. A son côté, la soprano britannique Julia Doyle verse un rien trop de sucre dans ses larmes, comme si l'oratorio handélien annonçait Rodgers & Hammerstein (son dernier air n'exprime quasi plus rien du tout). Malgré le vibrato et l'usure inévitables que les ans infligent à l'émission en fausset, Lawrence Zazzo mêle limpidité et autorité dans un genre qui lui est consubstantiel.
Neal Davies maugrée de plus en plus, mais lui aussi incarne les versets des Psaumes et des Corinthiens avec panache (superbe « immortality » à mi‑voix dans l'air avec trompette, qui plus est), Panache étendu à un choeur solide et un petit orchestre carrément formidable. Comme au jeune chef flamand qui' dirige le choeur de la Radio bavaroise depuis dix ans, musicien éveillé, libre dans son ornementation, juste dans ses mouvements. A peine chicanerons‑nous une lecture sans abîme ; un ton uniment positif qui jette une lumière identique sur la Passion et la Nativité; ou encore un montage qui tend à isoler chaque numéro, si bien que les sections prévues par le « librettiste » et le compositeur semblent une mosaïque. Lacune qui ne nous empêche pas de suivre les interprètes dans leur allégresse, contagieuse la plupart du temps.
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