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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Jean-Luc Macia
Encoenia musices ?
Une « offrande
musicale », un
demi‑siècle (1695) avant Bach, L'Opus 1 de Romanus Weichlein natif de
Linz en poste à Salzbourg puis dans diverses abbayes d'Autriche ‑ était déjà
sorti de l'ombre par les soins de Gunar Letzbor (Symphonia et Pan Classics).
Mais avions‑nous mesuré dans ces enregistrements la richesse de
l'écriture qui nous saisit ici avec la violoniste Sophie Gent, le
claveciniste Olivier Fortin et leurs amis de Masques ?
La perfection technique,
l'intensité d'articulation aux archets nous rappellent le Musica Antiqua
Köln des grandes années, et surpassent les disques précédents de Masques. On
est saisi par les élans éperdus des deux violons, l'habileté des ruptures de
dynamiques ou de caractères (qui relancent le discours sans le morceler), la
tension modulée et renouvelée au continuo. La jouissance des timbres,
composante essentielle de ce baroque autrichien, tire profit d'une prise de
son exceptionnelle. Les scintillements sont au comble dans trois chaconnes
fièrement arrangées pour deux clavecins par Fortin et l'ami Sempé,
foisonnantes, imposantes, obsédantes, aux arcs parfaitement tendus.
Fortin termine en solo, avec des
registrations savamment colorées et une pêche rythmique formidable, dans une
monumentale Passacaille de Muffat. À quand les autres sonates de Weichlein, voire son Opus 2, un « Parnassus » moins documenté
par le disque ? |
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