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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Sophie Roughol Partition du jeune Handel dévorant les codes de l'opéra vénitien, chef d'oeuvre mêlant jeux de pouvoirs, érotisme et dérision, voguant sans cesse du pathétique au sordide, du cocasse au sublime, Agrippina (1709‑1710) ne vit que par la scène. Trouver en studio sa pulsation, son rythme serré d'un petit air fielleux à une pause rêveuse, tient de la gageure : Gardiner alternait moments de, génie et baisses de régime (Philips en 1991 paru en 1996, Cinq Diapason) tandis que Jacobs agitait un peu trop systématique-ment ce théâtre sanguin (HM 2010, Cinq Diapason). Accent n'a pas tort de tenter la carte du live, au festival Handel de Göttingen. Son orchestre est l'antithèse de la pile électrique de Jacobs: Laurence Cummings unifie une lecture littérale, sans jouissance. L’Agrippine d'Ulrike Schneider, mezzo puissant, n'a pas l'autorité fulminante de Pendatchanska ou Della Jones ‑ et moins encore l'imagination d’Antonacci. Fine, virtuose (« Bel piacere » à l'acte III), Ida Falk Winland est à peine plus sensuelle qu'un beau glaçon. Petit problème en Poppea... Son Nerone est insipide «( Sotto il lauro » au II), son Ottone hors tessiture (quelques airs naufragés, dont « Ti vo'giusta e non pietosa » au II). Seul Joao Fernandes (Claudio) concilie l'exigence du beau chant et l’instinct du théâtre. Maigre butin.
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