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Classica # 197 (11/2017)
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Ondine
ODE 1992D
  



Code-barres / Barcode : 761195129920

Appréciation d'ensemble:

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Analyste:  Philippe Venturini

ARCHET PERSISTANT

Le violoniste Christian Tetzlaff revisite Bach pour la troisième fois. Et ne cesse de s'élever.

Après une première intégrale réalisée pour Virgin en 1993, puis une deuxième pour Hänssler Classic en 2005, Christian Tetzlaff en propose une troisième, s'imposant ainsi comme le recordman de la discographie des Sonates et Partitas pour violon seul. Ce n'est pourtant pas pour cet exploit comptable que le violoniste allemand reçoit ses lauriers, mais pour l'intensité et la singularité de son interprétation.

« je ne crois pas que ma conception ait fondamentalement changé par rapport à mes enregistrements précédents mais je me sens capable d'apprécier davantage la profondeur et la liberté de cette musique », écrit fort justement l'artiste dans le texte de présentation. Le tempo n'a presque pas bougé, le geste a conservé son autorité innée et le son sa plénitude. Il faut d'ailleurs souligner le naturel exemplaire de la prise de son qui installe l'artiste à domicile, à proximité de l'auditeur, dans une perspective aussi juste que possible.

 De profundis

Si le chronomètre ne détecte pas d'évolution radicale, le sismographe des émotions et l'analyseur de relief présentent des graphiques autrement plus creusés et contrastés. La distance pour aller de la première à la dernière note n'a pas bougé mais le chemin pour y parvenir‑ se montre plus sinueux, plus inattendu, sans jamais pourtant montrer d'hésitations. La Courante et son Double de la Partita no 1 ou la Gigue de la Partita no 2 canalisent ainsi plus puissamment leur débit régulier de croches et doubles croches.

Christian Tetzlaff joue toujours avec un vibrato serré, dosé avec parcimonie, réservé à des moments particuliers et non pas distribué en continu. Comme c'était le cas pour ses précédentes versions, il lit le recueil dans l'ordre habituel qu'il semble comprendre comme un voyage de l'ombre à la lumière, depuis la corde la plus grave du violon à la plus aiguë. Son texte et son interprétation témoignent d'une compréhension intime de la musique où rien n'est laissé au hasard. Paradoxale­ment, les phrases se déploient avec une rare spontanéité, le trait se montre pIus aérien que jamais. Rendez‑vous dans dix ans?


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