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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste: Jérémie Bigorie Voltairien zélé, William Christie ne cultive pas un mais plusieurs jardins : après celui dédié à « Monsieur Rameau » (CHOC, voir Classica no 164), place maintenant à ce « Jardin à l'italienne », véritable théâtre des affetti grâce à une scénographie et à une mise en espace particulièrement phonogéniques. L’auditeur répond sans difficulté à l'injonction conte-nue dans Le Veglie di Siena d'Orazio Vecchi: « Gardez donc les yeux ouverts », et ce dès le madrigal agissant comme sa propre parodie Gità che ridotti siamo d'Adriano Banchieri, où chaque soliste décline sa tessiture. Généreux, le programme embrasse deux siècles de musique, des «pouvoirs expressifs du premier baroque » (polyphonie a cappella, arias) à l'opéra bouffa balbutiant avec, en prime, quelques rares plantes: telle cantate de Stradella précède L’Impresario in augustie de Cimarosa, deux extraits de La Canterina de Haydn ceinturent L’Impressario della Canarie de Domenico Sarro. Et
quand un tube fait son apparition avec « Lascia la spina », il s'agit
bien du juvénile Trionfo del Tempo e del Desinganno et non du plus tardif
recyclage « Lascia ch'io pianga », en adéquation avec l'âge des chanteurs dont
la vis comica, à en croire les rire communicatifs du public réuni à
Melbourne ce mois de mars 2015, agit à plein. Certes, on pourra toujours
reprocher aux voix d'être un peu trop vertes (contre-ténor et soprano surtout).
Une qui l'est en bonne part, c'est la main du chef, secondant ici l'âme dolente
(madrigal signé de Wert), laissant ailleurs à ses jeunes pousses toute licence
d’ornementer lors des reprises (Haendel). Un jardin italien où il fait bon se
perdre! |
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