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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Sylvain Gasser Maître de chapelle de la Thomaskirche de Leipzig de 1631 à 1657, Tobias Michael ne connaît pas aujourd'hui la renommée de son prédécesseur Johann Hermann Schein, ni de Kuhnau ou Bach, ses successeurs. Sa musique démérite‑t‑elle pour autant ? Loin de là. Né à Dresde, Tobias reçoit auprès de son père une excellente formation musicale qu'il complétera en étudiant la théologie à Wittenberg, ville d'où partit le mouvement de la Réforme luthérienne. Sa mince production est marquée en 1635 et 1637 par les deux recueils de Musicalische Seelenlust, « plaisir musical de l'âme ». Manfred Cordes se penche sur le premier, retenant dix‑sept de ses trente madrigaux spirituels pour cinq voix et basse continue. L’Israelis Brünnlein de Schein (1623) serait‑il le modèle de ce cahier ? Le contrepoint de Michael se révèle sensiblement plus simple et dépouillé, mais pas moins efficace pour porter un texte (à l'exemple des dissonances sur « Schreien » de Höre mein Gebet). La contemplation intimiste de Ich liege und schlafe engendre au final une intense émotion religieuse. Manfred Cordes, qui éclaire disque après disque les recoins négligés du baroque allemand au temps de Schütz, investit chacun d'une ferveur humble, sans trop s'attacher au détail, plus sensible à l'élan déclamatoire. Sept chanteurs, alternant d'une pièce à l'autre trouvent avec lui un bel équilibre entre intériorité et expressivité, soutenu par un accompagnement instrumental sachant tenir sa place. L’album pionnier de l'Ensemble Polyharmonique (Raumklang) s'efface derrière la cohésion vocale des explorateurs Brêmois. |
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