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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Philippe Venturini
Mahan Esfahani nous
avait enthousiasmé par son précédent récital Time present and Time past (Archiv,
Choc) où se côtoyaient joyeusement les musiques d'hier et d'aujourd'hui.
Bizarrement, son enregistrement des Variations Goldberg semble procéder de la
même volonté. Du passé, l'artiste a retenu le style de certains anciens. Pas de
mordant, ni de triples croches dans les premières mesures de l'aria, comme s'il
élaguait la partition. On pense ainsi à Kempff, au piano bien sûr (DG, 1969). On
comprend vite que Mahan Esfahani a choisi de commencer par le reprise, ornée et
variée, avant de présenter le thème original. La seconde partie de l'aria subira
ce même traitement hors de propos mais cette quête de l'originalité n'affectera
heureusement pas les variations. Cela dit, on ne peut s'empêcher de se replonger
dans le passé. Pas à cause des phrasés, plutôt souples, mais à cause d'un ton
qui se veut objectif et d'un son qui se veut neutre, presque électronique.
L'enregistrement et l'instrument préfèrent en effet à la volupté la clarté des
lignes et la netteté des attaques. Manifestement, Maha Esfahani cherche. A
surprendre, à faire moderne, à ne pas être assimilé aux baroqueux. Il donne même
l'impression de réinventer le Bach machine à coudre, version électrique. Son jeu
ne manque pas de panache ni d'énergie (Variation 16) mais le plaisir et la
jubilation de la virtuosité (Variation 14), a fortiori l'humour (Variation 30),
en sont totalement absents. Il oscille entre la rectitude du discours (Variation
25 désespérément sèche) et les errements d'un jeu qui se laisse aller à un
rubato et des manières agaçants (Variation 23). Est-ce la première version
post-baroque ? |
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