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Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Denis Morier Colonna sort‑il enfin de l'ombre ? Organiste et facteur d'orgue, il se consacra assez tardivement à la composition et dirigea jusqu'à la fin de ses jours la vénérable chapelle de la basilique San Petronio de Bologne. Son abondante production sacrée se partage entre des œuvres pour l'office, souvent à plusieurs choeurs, et treize oratorios, pour la plupart inédits. Les Nations, ensemble italien dirigé du clavecin par l'excellente Maria Luisa Baldassari, nous révèlent Absalon, vraisemblablement créé en 1684 à la cour de Francesco Il d'Este à Modène. Sur ses cinq solistes (plus un orchestre à cordes et une trompette concertante), deux se partagent l'essentiel d'une partition alternant récitatifs et airs aux tournures assez conventionnelles, équilibrées entre l'élégance de l'écriture concertante et l'efficacité dramatique de l'expression rhétorique. La figure pathétique du roi David, déchiré entre son amour paternel et son devoir de monarque face aux entreprises séditieuses de son fils Absalon, domine naturellement le drame biblique. Mauro Borgioni l'incarne avec autorité et profondeur : son chant s'avère aussi convaincant dans les déchirements intérieurs que l'expression de la puissance. En revanche, Laura Antonaz est partout gênée par la tessiture extrêmement aiguë du rôle d’Absalon, ce qui la conduit à de désagréables stridences et de regrettables dérapages dans la vocalisation. La redécouverte d'une partition raffinée n'en demeure pas moins méritoire. |
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