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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Philippe Ramin Edna Stern nous dit quelques mots sur le choix du piano moderne dans Bach en abordant la question de la pédale, dont il est judicieux de faire un usage modéré sous peine de brouiller l'écoute. Question qui refait surface régulièrement... alors que les clavecinistes ne se privent guère de recourir largement au surlegato pour colorer le phrasé et modeler la résonance. S'il y a des problématiques à soulever elles sont plutôt d'ordre organologique, par exemple quel type de piano convient à l'écriture du compositeur ‑ et plus précisément à l'écriture de telle ou telle oeuvre, tant Bach se renouvelle au sein d'un cahier comme les partitas.
La parenthèse étant (presque)
fermée, il faut admettre qu'Edna Stern joue très bien Bach sur son Grand
Concert Steinway, qui impose sa sonorité athlétique et sans mystère, du
moins pour ce répertoire. Son approche élégante et réfléchie, nourrie par
son expérience des instruments anciens, fait grand usage de dynamiques
ingénieusement organisées pour éclairer le discours avec beaucoup de
vivacité. Chaque danse est ainsi fortement individualisée. Quelques pièces
filent sur la grande vitesse (la courante de la Partita no 6, dont
l'accumulation de contretemps est parfaitement négociée, la gigue de la
no 1), d'autres s'accommodent avec habileté de la couleur particulière
de l'instrument: allemande de la Partita no 1 en forme de ruban
gracieux, sarabande de la no 6 à la fois introspective et grandiose
sous des résonances somptueuses. Si la musicienne semble parfois moins à
l'aise dans la gravité (Sinfonia de la Partita no 2) et dans
le pur jeu de la danse (Rondeaux), la proposition est séduisante et
bien pensée. |
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