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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Bertrand Boissard
Le pianiste allemand voit dans le
labyrinthe en sol majeur une prédominance d'éléments positifs. De là,
probablement, la lumière et le plaisir que dispensent les Goldberg de
Lars Vogt ‑ ici jouées sur un piano de concert, à l'aigu très clair. D'une
élégance ludique, l’Aria souffle une brise fraîche et délicate qui
chatouille agréable ment nos oreilles. On est bien loin de la sévérité de
maintes lectures. Les changements de nuances dynamiques, en une mesure dans une phrase, ou d'une voix à l'autre, tiennent une place majeure dans sa construction polyphonique. La forte présence de la main gauche (jamais ostentatoire) n'est pas pour rien dans la richesse de l'ensemble. Lars Vogt évite toute exposition rugueuse (Variation X), adopte un jeu tranquille, bien qu’une certaine exubérance (XIV), toujours contrôlée, ait droit de cité. Jamais pompeux, ni exagérément pathétique. La XXV, abordée sur un ton intime, est emblématique de l’interprétation globale : chaleureuse, au charme indéniable. Imaginative ? Ce n’est pas sa qualité première, mais Lars Vogt apporte une touche de simplicité salutaire après les expérimentations et les sophistications à demi convaincantes d’Alexandre Tharaud (Erato, cf. no. 639). Une porte grande ouverte pour ceux que ce monument intimide. |
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