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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Sophie
Roughol Suivant une recette établie avec son choeur mixte du Clare College (« Veni Emmanuel », « Stabat Mater dolorosa » ou « Lux de caelo »), Graham Ross construit sur une thématique liturgique un florilège unissant les siècles et les lieux, Espagne et Angleterre: l'Officium defunctorum de Victoria, deux pièces de Lobo et Byrd côtoient le répertoire sacré anglais des XIXe XXe siècles. On aura pourtant quelque peine à partager son point de vue sur le contrepoint puissant de Victoria (ou Lobo), ici étiré à l'infini, ou sur la déclamation homophonique du « Taedet animam meam » initial, totalement neutralisée. Cette part du disque n'apporte rien à une discographie où nous préférons Herreweghe dans ce genre apaisé (Phi), et surtout l'ardeur sombre de McCreesh (Archiv) comme les ardents bambins de Hill (Hyperion).
Restent les
pièces anglaises, avec orgue ou a cappella, dans lesquelles le choeur prouve
qu'il sait déclamer, exploiter des ressources dynamiques ou exprimer une
simplicité directe sans mièvrerie. On l'avait perçu, malgré quelques
faiblesses techniques, dans un passionnant florilège des oeuvres d'Imogen
Holst (HM, Diapason Découverte, cf. no 608). Ecrit en 1962, le
magnifique Give me the wings of faith de Kenneth Leighton, pour
soprano, baryton, choeur et orgue, le confirme, avec ses chromatismes et son
long crescendo conclu en unisson sur le plein jeu de l'orgue. Pas de doute,
c'est dans ce répertoire qu'il faut entendre l'éclectique Clare College. |
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