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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Roger‑Claude Travers
Qu'Adrian Chandler ait attendu vingt ans après la formation de sa Serenissima pour graver Les Quatre Saisons a quelque chose d'héroïque. Il les connaît maintenant par coeur. L’outrance raisonnable dans la fête villageoise et la chasse de L’Automne comme les figures glaçantes de L'Hiver ne surprennent plus. Son Printemps davantage, avec des plans orchestraux bien articulés, une dynamique soignée et une homogénéité d'ensemble parfaite. Et surtout cette rythmique alla zampogna (musette) dans la danse pastorale joyeusement assumée.
L’éclectisme des compléments répond bien à l'esprit original de Chandler. Ni Piazzolla, ni Tempesta di mare ou Piacere, mais deux concertos pour basson... dont on se passerait volontiers. Où Peter Whelan maîtrise honorablement son instrument fabriqué par Peter De Koningh.
La surprise vient des deux concertos pour violon in tromba inédits. Le mois dernier, Amandine Beyer révélait enfin les stridences de cet instrument oublié, sorte de Gaffophone imaginé par Vivaldi pour divertir ces demoiselles de La Pietà à la fin des années 1730 (Diapason d'or, cf. no 640). Chandler n'ose pas utiliser un violon monté avec un chevalet bancal, comme elle; il se contente de remplacer les cordes en boyau par du métal et de les frotter rudement. Cela sonne comme un mauvais violon, et c'est tout.
Avis aux
amateurs : le beau disque pour violon in tromba reste à graver, avec
quatre concertos, un psaume de Vivaldi, et même un Laudate pueri de
Porpora de 1743. Reste à savoir si ce timbre se prêterait à un programme
entier..
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