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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Guillaume
Bunel Souvent enregistrées, d'ores et déjà dans d'excellentes versions parmi lesquelles on peut retenir celles des ensembles La Chapelle rhénane (K617, 2007) ou Vox Luminis (Ricercar; 2011), les Musikalische Exequien de Schütz constituent sans aucun doute une oeuvre capitale du répertoire du XVIIIe siècle germanique. De ces « funérailles musicales », composées pour les obsèques du prince Heinrich Posthumus von Reuss, à Gera (Thuringe), d'autres ensembles avaient opté pour une lecture flamboyante, hautement colorée. La Petite bande en propose au contraire une vision très sobre, plus en phase sans doute avec le contexte dans lequel ont été composées, puis créées ces Musikalische Exequien (1636): celui de la guerre de Trente ans (1618‑1648), qui a littéralement saccagé les territoires germaniques, et considérablement réduit l'activité musicale dans la plupart des cours allemandes. Cette relative austérité (les parties vocales réalisées par des solistes, le continuo réduit à un orgue positif et un violone) n'empêche cependant pas l'expression efficace des contrastes inhérents à l'écriture de Schütz, qui fait alterner sections chorales en tutti et passages pour deux ou trois parties solistes, et multiplie les effets rhétoriques. Le caractère relativement réduit de l'effectif, ainsi que la qualité de l'équilibre rend en outre le contrepoint particulièrement transparent, et permet d'apprécier la clarté des intentions. Le plus souvent très sobres, presque sèches parfois dans leur discrétion, celles‑ci apparaissent toujours justes, de même que dans le choix d'oeuvres sacrées qui complète le programme.
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