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Appréciation d'ensemble / Overall evaluation : | |
Analyste: Pascal
Gresset Après avoir enregistré pour Accent trois titres de répertoire germanique du XVIIe, siècle (cf. Classica no 161) aux côtés de la Chapelle de cour de Batzdorf, Xenia Löffler au hautbois baroque se tourne logiquement vers Venise ‑ Pisendel, violoniste de la cour de Dresde pour qui Vivaldi composa, y séjourna ‑ en compagnie de l'Akademie für alte Musik, pour une première collaboration avec Harmonia Mundi. Elle quitte en même temps un répertoire rare pour entrer dans un domaine plus exploré (Vivaldi, Marcello), voire ressassé, qui ne ferme pas la porte aux pages moins diffusées (Porta, Tessarini) et réserve une surprise. En effet, si les compositeurs d'aujourd'hui écrivent peu pour les instruments baroques (hormis dans les musiques de film), certains signent des pastiches. Tel est le cas d'Uri Rom, auteur du Concerto « L'Olimpiade » (sic) dédié à Xenia Löffler et présenté en ouverture du programme, copie presque conforme en trois mouvements mêlant l'écriture de Vivaldi à celle de Tessarini. L’initiative est à saluer et à développer dans des styles plus actuels. Ce premier volume vénitien se hausse d'emblée en bonne position dans un marché prolifique. Il offre notamment du célèbre Concerto en ré mineur d'Alessandro Marcello et du Concerto en si bémol de Vivaldi une version sensible, aboutie et attachante, soucieuse de maintenir une ligne musicale générale dénuée d'inutiles excès et conforme aux autres titres. Regrettons toutefois l'absence d'une certaine dose d'excentricité, même si nous fustigeons de celle‑ci l'excès coutumier à certains ensembles.
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