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Diapason # 628 (10/2014)
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Atma
ACD22685
Code-barres / Barcode : 0722056268523
Analyste:Denis Morrier
« Doulce mémoire en plaisir consommée »... Le titre reprend la célèbre chanson de Sandrin mais le programme, s'en écarte vite ‑ il ne retient que trois des innombrables déclinaisons de ce « tube ». Le disque enchaîne sans grande originalité des pièces à variations de la Renaissance et du baroque commençant: chansons et madrigaux « diminués » (Doulce Mémoire est environné des incontournables Ancor che col partire et O felici occhi miei), recercadas et autres grounds, empruntant aux plus célèbres auteurs du genre (Bassano, Ortiz, Playford, De Selma...), issus des quatre coins de l'Europe.
La plupart de ces oeuvres, en particulier celles destinées à la viola bastarda, ont déjà été illustrées maintes fois au disque, tant par Jordi Savall que par Roberto Gini ou encore la regrettée Sophie Watillon. Elles sont ici interprétées avec probité et efficacité par un duo québécois à la technique affûtée. On ne saurait résister aux assauts de charme de Margaret Little, qui articule finement chaque diminution et fait preuve d'une délicatesse insigne dans les variations les plus lyriques. Sylvain Bergeron apporte un soutien complice et souvent inventif, répondant avec goût aux sollicitations expressives de la violiste.
On peut déplorer la balance peu naturelle entre les instruments, l'archiluth occupant parfois une place exagérée au premier plan. Mais la séduction opère souvent, comme dans cette réjouissante Follia d'outreManche (Faronells Division on a Ground) pleine d'ivresse rythmique et lyrique, qui conclue un programme convenu en apothéose jubilatoire.
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