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Analyste:
Ivan A. Alexandre « Antes de El Messias » : le titre est vague. « Avant Le Messie », Handel a écrit tous ses opéras et quasiment toutes ses cantates, tous ses anthems, tous ses concertos, toutes ses Suites, enfin l’essentiel de son legs. Les interprètes entendent peut- être par là : « en préparant « Le Messie ». Les duos « No, di voi non vo’fidarmi » et « Quel fior che all’alba ride » sont en effet a l’origine de plusieurs choeurs du Messie. Nous retrouverons aussi la version en trio de « Quel fior » dans L’Allegro, il Penseroso, l’autre trio « Se tu non lasci amore » dans Alexander Balus... mais on sait le compositeur familier de ces translations, et les trois cantates retenues n’ont vraiment rien à voir avec Le Messie. Donc, en bref : six pages italiennes composées à Rome ou à Londres pour un, deux ou trois solistes. Rien de très original dans un programme par ailleurs ravissant. Difficile toutefois d’en relater l’exécution tant la prise de son, qui semble avoir eu lieu dans un garage porte fermée, prive instruments et voix de tout impact. De ce qui nous parvient, déduisons que les parties de « soprano Il » ont été baissées d’une octave pour le ténor, que les trois chanteurs disposent de voix claires mais de moyens techniques limités, qu’un léger accent espagnol colore la plupart des poèmes (n’était-ce pas l’occasion de graver la cantate avec guitare « No se emendara jamas » ?), que les vocalises ne sont pas leur sport favori, que, malgré le nom prédestiné du baryton Dalla guerra amorosa paraît un exercice de conservatoire, que tout sonne lisse et froid, et qu’en dépit de la bonne volonté générale un disque ne s’imposait pas.
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