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Sophie Roughol Naples 1675 : depuis les bateaux disséminés dans la baie, voix et instruments se répondent lors des spassi di Posillipo, fêtes nocturnes du Pausilippe. Antonio Farina - sans lien avec Carlo Farina le célèbre auteur du Capriccio Stravagante - débarque de Venise et bouscule la routine. Il lui suffit de saupoudrer quelques usages venus d’ailleurs : dialogues instrumentaux de la nouvelle sonate en trio, virtuosité vocale vénitienne, alternance récit/aria de la cantate romaine, textes issus de l’univers arcadien. Nymphes et bergers inspirent de nouveaux rêves sous les étoiles. Au disque, Andrea Friggi imagine une soirée idéale en compagnie du violoniste Pietro Marchitelli (1643-1729), virevoltant dans deux sonates abracadabrantesques, et d’Alessandro Scarlatti (1660-1725) avec un concerto pour flûte à bec aux douceurs racoleuses, excellemment servi par Anna Stegmann. Bonne pioche pour le premier enregistrement de la Canadienne Andréanne Paquin et de l’Ensemble Odyssee, même s’il existe sûrement musiques plus fondamentales à exhumer. La meilleure séquence est la sérénade Di Pausillipo in su l’herbosa sponda, qui enchaîne trois arias d’esprit très différent. Mais plus que la jeune soprano (au timbre idéal pour ce vagabondage raffiné sans grande exigence dramatique), c’est la formation instrumentale dirigée par Andrea Friggi qui donne à admirer une lecture inventive et affûtée, un son généreux.
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