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Analyste:
Sophie Roughol Mouton rose sur nappe vichy, on pique-nique en Arcadie. Sucrée mais cruelle, la contrée mythique inspire le XVIIIe siècle poétique et les cantates de chambre de Porpora, peu et mal servies au disque. Jusqu’à présent, le mouton bêle (Maria Laura Martorana, Brilliant, Deux Diapason) ou s’assoupit galamment dans la verdure (Iestyn Davies et Jonathan Cohen, Hyperion, Quatre Diapason). Marina De Liso, avec un programme qui évite tout doublon, apporte plus de caractère et de virtuosité, de théâtre dosé avec esprit. L’album réunit cinq cantates pour alto, une sonate pour violoncelle et quatre Partimenti - basses chiffrées propices à l’improvisation. Freme il mar e col sussurro, avec violons à l’unisson, ne surprend jamais. Plus intéressante se révèle la cantate finale D’amor la bella pace, où le violoncelle porte la douleur de l’aria initiale « Dicea Clona Filen », comme dans la belle ode au Sebeto, ruisseau de Naples. Ecco che il primo albore, plus ample, mêle pastorale plaisamment rustique et contre-point. Questa dunque è la selva oppose la nature à une bergère dont la souffrance obscurcit la raison : le violoncelle éloquent d’Agnieszka Oszanca renforce douleur et révolte. Il était juste que lui revienne un intéressant complément au disque, la belle sonate pour violoncelle en fa majeur en quatre mouvements. |
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