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Diapason # 617 (10/2013)
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BIS
 BIS2041



 Code-barres / Barcode : 7318599920412

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Appréciation d'ensemble:
Analyste:  Jean-Luc Macia
 

Tout près d’achever son intégrale des cantates sacrées (le Volume LIV est annoncé pour l’automne), Suzuki aborde pour la troisième fois leurs pendants profanes. La BWV2O2, fameuse cantate nuptiale pour soprano, enregistrée des dizaines de fois, de Schwarzkopf et Stich-Randall à Nancy Argenta, Emma Kirkby et Sibylla Rubens en passant par Elly Ameling et Christine Schäfer (avec Goebel), n’attendait pas de nouvelle version, a fortiori avec la voix malléable mais prosaïque de Joanne Lunn. Sans démériter, la soprano britannique ne décolle guère d’une lecture terrestre alors que la direction raffinée de Suzuki et surtout le hautbois savoureux de Masamitsu Sannomiya créent un climat élégiaque et attendrissant.

La BWV36c et la Sérénade BWV173a, conçues pour des fêtes d’anniversaire, ont servi de base à des cantates sacrées bien connues, mais elles ont eu aussi les honneurs du disque, notamment grâce à Leonhardt et Goebel. Cette fois encore, Joanne Lunn a du mal à s’imposer en raison d’un chant un peu terne, mais son duo dans la BWV 173a bénéficie de la présence de Roderick Williams, qui apporte un coup de jeune et beaucoup de dynamisme à l’équipe nippone. Bonne prestation du ténor dans la BWV36c, sans doute la plus réussie de ce SACD, avec une basse et un hautboïste (langoureux à plaisir plage 18) là encore parfaits. On regrette seulement un violon sans tonus dans les volutes du grand air de soprano, qui en devient interminable.

Suzuki nous offre l’étonnant Quodlibet, grosse plaisanterie nuptiale de jeunesse sur un texte à rallonges. Malgré les rumeurs de banquet du début et des voix qui se font volontairement rustaudes, il n’atteint pas à la verve cocasse et à la spontanéité (travaillée !) de la récente gravure de Garcia Alarcón (cf n°605). Un volume quelque peu inégal.    
 

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