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Outil de traduction (Très approximatif) |
Johannes Tinctoris a deux facettes. L’ombre du théoricien plane sur l'interprétation de la musique médiévale : ses écrits, d'une importance historique majeure, éclairent la pratique et la théorie de la musique du XVe siècle. Quant au compositeur, il parsème parfois un disque d'une oeuvre ou deux, rarement plus. Autant dire que cette nouvelle parution attise la curiosité et l'intérêt.
The Clerks' Group
(1999) et Voces Aequales (2008) se focalisaient sur les répertoires sacrés ; Le
Miroir de Musique explore également les délicates chansons et les diminutions
instrumentales, virtuoses et subtiles, du contrapuntiste brabançon. La sonorité
ample d'un effectif particulièrement fourni (neuf chanteurs aux voix droites,
vièle, rebec, viole d'archet, harpe et luth) anime les pièces d'un programme
librement construit: juxtaposition de mouvements de messes épars, amputation
d'un tiers du rondeau instrumental Helas, le bon temps que j'avoie,
reprises supplémentaires dans Vostre regart... Les longs phrasés et la
majestueuse harmonie du Kyrie L’Homme armé font regretter qu'il soit ici
séparé du reste du cycle. Et l'austère Credo de la Missa sine nomine
IlI se transforme curieusement en un quatuor instrumental à la rythmique
sautillante. Plusieurs versions de Le souvenir et D'ung aultre amer
sont mises en perspective pour illustrer le travail de « variation » réalisé par
Tinctoris. L'absence de deux de ses propres diminutions, d'une minute chacune,
empêche le disque de devenir une intégrale de ses chansons. Le Miroir de Musique
leur préfère l'anonyme Ou lit de pleurs paré de plaintz aux consonances
étranges, splendide mais hors sujet. |
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