Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Luca
Dupont‑Spirio A cet égard, ce double album agence astucieusement les extraits. Sur le premier CD, les titres programmés au San Cassiano: Gianguir de Géminiano Giacomelli (1692‑1740) et Adelaide de Giuseppe Maria Orlandini (1676‑1760). Sur le second, ceux présentés au San Moisè ‑ Filandro d'Albinoni ‑ et au San Giovanni Grisostomo ‑ Semiramide riconosciuta de Porpora, Catone in Utica de Leo et un air de Vinci pour le pasticcio collectif L’abbandono di Armida. Toutes les plages sauf une sont annoncées comme des premières au disque, et la sélection est excellente. Parmi les airs de cantabile, on retient surtout les hypnotiques « Quanto bello agl’occhi miei » d'Orlandini, « Bel piacer saria d'un core » de Porpora et « Ombra cara» de Leo; parmi les morceaux de bravoure, l'insolent « In braccio a mille furie » (Porpora encore, pour Farinelli).
Hallenberg se montre fidèle aux
qualités qui lui permettent d'affronter ce répertoire: technique agile,
tessiture large, émission ample au soutien assuré. Une voix que l'émotion colore
peu, mais qui sait flatter l'oreille par quelques artifices sobres, caressant
par exemple les mots « amorosa » et « caro » dans « Mi par
sentir la bella » (Giacomelli). Le délié des vocalises offre une forme de
sensualité, comme la gestion du souffle dans les pages langoureuses, et la
virtuosité donne quelque malice aux traits flamboyants (« Scherza in mar la
navicella » d'Orlandini). L'orchestre du Pomo d'Oro (quatre par pupitre dans
les violons) est à l'aise dans ces climats tempérés, qui ne mettent pas en péril
son impeccable cohésion. Le coeur voudrait chavirer un peu plus, mais trouve sa
nourriture dans ces pages superbes, magistralement défendues. |
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews