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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Nous n'avons toujours pas compris pourquoi Krzysztof Warlikowski acceptait, à Aix, de monter une « pure oeuvre dogmatique au même titre que des créations de l'époque stalinienne », au « message insuppor-table ». Mais aux dernières nouvelles, il a bien touché le chèque du festival pour l'oratorio saturé d'inventions musicales du jeune Handel.
Inutile de lui
faire le procès d'un horssujet, exercice qu'il revendique et dans lequel il
coule ses obsessions (drogue, déchéance, fantômes) et ses visions habituelles.
Lavabo blanc ? Bien entendu. Et la Beauté, que le livret écartèle lentement
entre le Plaisir immédiat et le Temps secondé par la Désillusion, devient
l'alter ego blond de la Médée (Cherubini) fantasmée par Warlikowski, à
Bruxelles, en Amy Winehouse: la pauvre Amy telle que nous la montrent les
tabloids des derniers mois, I'oeil lourd de rimmel gras. Tout le spectacle
repose sur elle, soit une Sabine Devieilhe au‑delà de tout éloge, dont la
silhouette à la fois égarée et têtue ne s'oublie pas de sitôt. Et la voix! Si
malléable, si habile à décocher les contre‑notes frivoles, et pourtant capable
de saisir toute la palette de l'amertume. Distribution parfaite si l'on adhère aux personnages. Franco Fagioli excelle en Piacere arrogant et agité, mais frôle souvent le ridicule et s'avère incapable d'épurer la ligne dans « Lascia, la spina ». Il n'avait qu'à écouter Sara Mingardo pour prendre une leçon de concentration dans le mot, de diversité d'affect dans un phrasé impérial. Michael Spyres se tire sans grande délicatesse de la tessiture en grand écart voulue par Handel, mais le rôle, où se cristallise la défiance du metteur en scène polonais envers les idéologies totalitaires, appelle sans doute cela. Dans la fosse, Emmanuelle Haïm nous impressionne par son aisance et par la respiration profonde qui porte un orchestre nettement plus coloré et riche de textures qu'en 2006 au disque.
N'hésitez pas à
couper l'image... Mais sachez aussi que le décalage entre les paroles et le
propos théâtral génère quelques scènes fantastiques, notamment celles où
l'emprise manipulatrice du Temps sur Bellezza nous glace. |
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