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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Jérémie Bigorie Que fait Gottfried von der Goltz lorsqu'il ne dirige pas du violon l'Orchestre Baroque de Fribourg ? Il grave en première mondiale L'Art de jouer le violon (1751) de Francesco Geminiani par exemple, souvent cité mais in fine peu joué. Ce recueil se distingue des autres ouvrages pédagogiques contemporains par la portion congrue conférée aux mots, les notes de musique s'octroyant la part du lion ; en somme une leçon par l'exemple plus que par la théorie. Il faut déjà beaucoup d'expérience et beaucoup de goût pour ornementer, transposer et improviser selon les règles en usage au XVIIIe siècle. En douze pièces pour violon et basse continue aux styles différents, Geminiani entendait distiller des moules qui ne disent par leur nom, telle la forme en trois mouvements de la sonate d'église (les compositions n° 9 à 11) ou celle d'une suite de danses (courante, gavotte, gigue) quand l'art du contrepoint n'adoptait pas les contours rigoureux d'une fugue. Le jeu cantabile de l'instrumentiste est mis en valeur dans les pièces plus mélancoliques qui donnent le sentiment d'arias d'opéra transposées. Deux des Douze Sonates op. 4 (1739) de celui que ses élèves surnommaient « Il Furibondo » referment le disque tout en érigeant un pont entre le style italien et le style français. Gottfried von der Goltz possède les clés de ce répertoire, même si elles ne lui ouvrent sans doute pas toutes les portes : manque ce je ne sais quoi de fantasque, de brin de folie, qu'un Fabio Biondi apporta à Vivaldi. Mais la technique et l'esprit sont là... et c'est bien l'essentiel ! |
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