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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
L'arrivée de Sophie Gent dans les rangs d’Arcangelo était une aubaine pour le jeune ensemble britannique de Jonathan Cohen, qui livrait il y a quelques mois le meilleur volume d'une discographie sans grand relief jusqu'alors. Coloré, formidablement fin de trait, évocateur, cet album Couperin (cf. no 659) nous invitait à revoir nos idées sur une formation qui nous avait toujours semblé séduisante et prudente, assez fade. Trois adjectifs, hélas, qui reviennent en force à l'écoute des sept sonates publiées en 1694. Conçu en trio (violon, viole et clavecin), le recueil est parfois enrichi d'une contrebasse pour creuser les plans sonores. Significativement, Cohen préfère y convier un théorbe, dont les guirlandes tiennent joliment leur place dans un flux musical ravissant. Les passages d'un rythme à l'autre, les figures d'exorde, d'insistance ou de suspension se fondent dans le paysage. Les deux instruments à archet, que Buxtehude traite en égaux, sonnent avec une gémellité inédite dans la discographie: Jonathan Manson, en lissant les acidités propres à la viole dans l'aigu (et tout particulièrement aux violes allemandes du XVIIe), flatte l'oreille distraite mais désamorce une partie de la vitalité conflictuelle de l'écriture.
Évitons de comparer
la fine équipe avec la bande à Kraemer (Quintana, Börner, et Roberts à la
contrebasse), qui cherchait tout autre chose, et nous scotchait par l'ampleur
rhétorique de son théâtre sans paroles (Diapason d'or, HM). Moins
calculé, plus Hausmusik, le dialogue d’Arcangelo s’apparente davantage au
trio que Koopman formait avec Manson et Pandolfo... mais sans sa jubilation
joueuse et ses prises de risques (Challenge Classics). |
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