Texte paru dans: / Appeared in:
*

Classica # 185 (09/2016)
Pour s'abonner / Subscription information


Ricercar 
RIC368
 


Code-barres / Barcode : 5400439003682(ID574)

Appréciation d'ensemble:

Outil de traduction (Très approximatif)
Translator tool (Very approximate)
 

Analyste:  Jérémie Bigorie

Couplage inédit et bienvenu de ces deux requiem que la notice nous présente comme viennois (il est vrai que Kerll fut organiste de la cathédrale et Fux Kapellmeister), même s'il semble que la Missa Pro Defunctis fut composée à Munich en 1667. On est frappé par son absence totale d'apparats : solistes, choeur à quatre voix et un consort de violes. L'écriture recourt à des moyens volontairement limités, avec quelques les traits de plume mélismatiques (« aeternam » de l'Introït et surtout les trémolos du Dies Irae) afin de dramatiser la portée du texte latin qui aura rarement trouvé illustration musicale aussi sereine. On ne peut qu'admirer les deux voix de sopranos dont les timbres clairs permettent une conduite souple de la phrase, et l'autorité de la basse (« quilisma » sur « Quantus tremor »). Seuls les contre-ténors trahissent un léger manque d'aisance, imputable à un timbre sans grand rayonnement.

Plus solennelle, l'oeuvre de Fux, écrite en 1720, fut reprise régulière-ment lors de cérémonies funèbres de la cour (la dernière fois pour les funérailles de Karl VI), d'où son appellation de Keiserrequiem. A l'orgue et aux cordes s'ajoutent la couleur plus sombre de deux cornets, de deux trombones (dont un solo lors du « Tuba mirum » qui semble annoncer Mozart) et un basson. L'acoustique très peu réverbérée confère une grande lisibilité aux lignes polyphoniques. La direction sobre de Lionel Meunier offre une alternative aux maniérismes de la version Robert Wilson chez DHM.

 


   

Cliquez l'un ou l'autre bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
 Click either button for many other reviews