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Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Jérémie Bigorie De Giovanni Legrenzi, la postérité a surtout retenu le catalogue sacré en plus d'une vingtaine d'opéras dont quatre seulement subsistent. Nommé sous-maître de la basilique Saint-Marc de Venise en 1681, il devient titulaire de ce poste en 1685 et, dès lors, se consacra jusqu'à sa mort à la musique religieuse... et à l'enseignement : Caldara, Lotti, Gasparini et même, un temps, Vivaldi comptent parmi ses élèves. L'ensemble Clematis choisit de musarder dans sa musique instrumentale composée de quatre recueils, les opus 2, 4, 8 et 10, auxquels s'ajoute celui des Balleti e correnti a 5. Si la forme reste celle de la sonate baroque du XVIIe siècle, avec sa succession de mouvements faisant alterner rythmes binaires et ternaires, tempos lents et rapides, Legrenzi a cependant perfectionné son style au contact de la ville lagunaire, jusqu'à devenir l'un des précurseurs les plus notables du classicisme.
La prise de
son est une vraie réussite tant elle donne à entendre la palette de timbres
avec rondeur et précisions : sonorités mouillées de l'orgue, vrombissements
du dulcian, langueur des coups d'archets (superbe Stéphanie de Failly à la
virtuosité sans faille tout en étant sobre), crépitements de la guitare
baroque. L'esprit de cette musique n'est pas en reste, entre limpidité de
l'ornementation et envolées capricieuses lors des changements de métriques.
Il est en outre renforcé par le lieu d'enregistrement selon la destination
de ces sonates : l'église San Bernardino de Molfetta, dans les Pouilles,
équipée d'un très bel orgue du début du XVIIIe, offre un écrin idéal aux
sonates da chiesa, tandis que l'église Notre-Dame de Centeilles préserve
l'intimité des sonates da camera. |
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